Un cri d’alarme de l’OLUCOME àPaul Seger

Un cri d’alarme de l’OLUCOME àPaul Seger

L’Observatoire de Lutte Contre la corruption et les malversations économiques (OLUCOME) demande aux partenaires techniques et financiers de continuer de soutenir le Burundi comme promis àGénève mais qu’ils ne devraient pas oublier les exigences convenus avec le Gouvernement du Burundi avant le déblocage de ces fonds.

Selon l’OLUCOME si rien n’est fait, ces fonds vont continuer àentrer dans les poches d’une poignée de gens au moment où la grande majorité de la population croupit dans une misère sans nom. Le numéro Un de l’OLUCOME, Gabriel Rufyiri rappelle que malgré les efforts consentis par les différents partenaires, le Burundi enregistre un taux faible de croissance économique oscillant autour de 4.8% au moment où l’autre pays en situation de post conflits comme la notre, donnant l’exemple du Rwanda, a un taux de croissance économique de 7.8%.

A quelques mois des élections, Gabriel Rufyiri met en garde que ces fonds pourraient être utilisés par le parti au pouvoir au moment des propagandes, il donne l’exemple des sacs d’engrais chimiques qui devaient être distribués àla population via le programme de subvention des engrais chimiques mais, qui actuellement sont en stocks et cachetés avec les insignes du parti CNDD-FDD, et pourraient être distribués dans la période de propagande électorale.

Dans une correspondance adressée àl’ambassadeur Paul Seger, Président de la configuration du Burundi de la commission de consolidation de la Paix des Nations Unies, l’OLUCOME lui a rappelé que les partenaires au développement du Burundi s’étaient convenu avec le Gouvernement du Burundi que l’aide promise devrait être débloqué conformément aux recommandations issues de la Conférence de Génève.

Malgré que certains de ces exigences ont été honorées, notamment la tenue des états généraux de la justice, de la société civile et de la presse, il se pose le problème de la mise en application des recommandations, ajoute Gabriel Rufyiri, Président de l’OLUCOME.
"Voir que le Gouvernement du Burundi ne respecte pas le processus d’application des exigences convenues àGenève montre que cela perpétuera les violations fragrantes des droits humains, des libertés publiques, la gestion opaque des fonds publics et biens d’autres. Et si les partenaires du Burundi ne deviennent pas rigoureux, le Gouvernement se coulera douce et adieu la démocratie, le développement du pays."

En tant qu’une organisation qui a suivi le processus d’élaboration des documents ainsi que la conférence de Génève, l’OLUCOME souhaite vivement que les partenaires du Burundi continuer d’appuyer le Burundi mais que la mise en application des recommandations issues de cette dite conférence devrait être une condition sin quoi none pour qu’il y ait déblocage des fonds promis.


Nombre de visites: 615 - Article redigé le 10/02/2015 à 16:19